Livre d’or
Bernard Bistes – 1941 – 2020
NOTRE AU REVOIR A BERNARD BISTES
Samedi 28 novembre 2020 – 9 heures en l’Eglise du village
Sous le regard de Dieu,
Nous sommes aujourd’hui réunis pour dire un au revoir à Bernard Bistes, et je dis bien au revoir car avec Bistes, il ne saurait être question d’Adieu. Dans ce paysage, dans ce château, dans sa maison et dans nos cœurs, il est bien trop présent pour que nous soyons résolus à admettre son départ définitif, lui qui restera à jamais dans chaque pierre de cette bâtisse.
L’art, la peinture, la rénovation de cette demeure singulière, c’était l’histoire de sa vie. Une histoire très tôt décidée quand en 1962, Mauriac entrait en scène. Il a trouvé ici un endroit où accrocher ses rêves, et nous savons tous qu’il avait un don spécial pour que sa volonté devienne réalité.
Doué, il l’était à un point extraordinaire. Vous le savez sans doute, il est né dans un magasin de couleurs. Enfant il dénote et se démarque. Etudiant en art, déjà, il rendait fou ses professeurs qui lui demandaient d’esquisser un corps avant de le dessiner. Sans écouter personne, il saisissait son crayon et commençait par le pied pour finir par la tête de son modèle.
Et tout était impeccablement en place.
Il a promené son énergie et sa famille sur presque tous les continents, peignant partout, dessinant des meubles, montant des pièces de théâtre, achetant des pièces rares et entre coup d’éclat et actions de bravoure, il a été, nous le savons, un personnage aussi flamboyant que généreux. Et espiègle !
Revenant à Mauriac, il a fait d’une ruine un château de rêve, à l’élégance étincelante, tout en continuant à enseigner à des générations d’élèves, qui sont tous tellement tristes de son départ aujourd’hui.
Pour son épouse, ma tante Marylène, sa femme, sa muse, son plus grand modèle, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible, nous nous souvenons. Avec ses enfants Emmanuel et Alexandre, leurs compagnes et petits enfants, avec sa famille, sa nièce et tous ses amis, je me souviens.
Bistes savait comme personne saisir la fragilité d’une fleur, la glorieuse beauté d’un bouquet, la force sacrée d’un corps et vivait, se fondait dans cette colline et ce paysage qui nous entoure et qui désormais respirent avec lui. Dans cette beauté de la vie, il a puisé sa force et a construit son œuvre. Loin de la peinture facile et à la mode, il a toujours fait ce qu’il y a de plus difficile : transfigurer la nature.
Regardons ses toiles : il est et restera un des grands peintres naturalistes du vingtième siècle.
Bistes un jour m’a dit « Nous autres peintres, nous avons la maladie de la Mort », il aurait aussi bien pu dire « Je célèbre la Vie » dans ce qu’elle du plus beau, de plus fugace et parfois de si mélancolique. Il avait la conscience du temps qui file, de ce flux de talent et de création qui passait à travers lui.
Bouddha a dit « Le problème, c’est que vous pensez que vous avez le temps ». Bistes savait que le temps était toujours compté et qu’il était sa matière. Dans ses fleurs et ses natures mortes, dans les visages et les corps, il peignait le temps comme un matériau coloré et sensible.
J’ai eu la grande chance de le voir cet été et il m’a emmenée au plus haut du château. Il m’a dit « Regarde ! J’ai fini ! » Et là, au-dessus du pont levis, au-dessus du chemin de ronde où il a peint les sublimes portraits de tous les personnages de son monde, il m’a montré le dernier édicule, forte et fragile suspension ouverte vers le paysage de ce Tarn qu’il adore. Au milieu, sous le dernier clocheton, dans une belle arche, le buste de Marylène, comme une proue de navire qui regarde vers l’infini.
Bien joué Bernard ! Tu as mis la touche finale à ton château dans un été doré et lumineux et autour de ce buste, dans la cour du château, par les fenêtres de ton atelier, dans les arbustes du jardin, la brise d’été qui soufflera portera toujours ta subtile présence.
Vous avez vu toutes ces fleurs, hier et ce matin, envoyées pour lui ?
Maintenant, Bistes, nous te le demandons, il va falloir peindre ces fleurs !
Salut à toi, grand Artiste
Au revoir Bernard
Au revoir Bistes
Odile Emanuelli, sa nièce
Nuit noire. Jour éclatant. L’envers et l’endroit. Le passage est étroit. Si proches pourtant. La nuit est noire. Les pierres aussi. Entre ciel et terre un grand arbre veille. Une branche comme une main s’avance et tu la saisis. Voilà tu es parti. Nos larmes coulent dans la nuit. N’y prête pas trop attention. Tu peux avancer serein sur ton chemin de lumière. Vers l’Infini.
Adieu Bistes, tu nous manques déjà.Théo Combes
Monsieur Bistes, ou Bistes, on l’appelait Bistes. Dans les années 80, je vais au collège, pas par envie, mais parce que c’est obligatoire. On allait à la classe de dessin, en étant sûrs qu’on n’y apprendrait rien. Mais cette année-là tout a changé, parce qu’il y avait Monsieur Bistes dans la salle.
Il nous a d’abord choqués et laissés pantois, on a eu l’impression qu’on n’était plus à l’école. Et pourtant, on ne le savait pas, mais on allait tout apprendre. Sans trop savoir comment, je me suis retrouvé devant un chevalet avec des crayons et des pinceaux et un pot de fleurs, et cet homme barbu, qui ressemblait vaguement à Michel Serrault, nous donnait des instructions, des conseils, des sentiments pour transformer ces piètres fleurs en œuvre d’art. Pour cela, il fallait arriver à sentir ce que nous n’avions jamais senti dans la vie et, en même temps que nous nous concentrions pour trouver le bon trait, la voix de Bistes nous racontait des histoires sur la vie, sur le monde ; elle planait comme une mélodie, qui petit à petit transformait les fleurs, donnait du son au crayon, et si l’école avait déjà disparu depuis longtemps, la sensation de voir des fleurs pour la première fois, d’être capable de faire de ce monde quelque chose de magique se dessinait lentement sur la toile.
Bistes avait gagné, Bistes avait réussi à rendre toutes les autres matières scolaires ridicules, dépourvues d’âme. Il nous avait donné le goût de représenter les sensations, de sentir le monde réel autour de nous et d’en faire quelque chose. J’ai alors commencé à dessiner des visages pour essayer de comprendre les gens, essayer d’être plus près d’eux, sentir et représenter ce qui me venait à l’esprit.
Je garde dans ma mémoire une collection des plus beaux moments de ma vie, rigoureusement sélectionnés, et parmi eux, il y a le jour où Bistes nous a tous emmenés voir son château. Il savait qu’il aurait pu nous emmener n’importe où, car avec lui, nous savions que chaque seconde était une surprise, une découverte et un petit trésor que nous conserverions pour toujours.
Le château était un peu comme un Bistes gigantesque, et, comme nous étions petits, tout était encore plus grand que ce que les gens normaux peuvent voir. C’est dans ce château que j’ai découvert que les couleurs avaient une odeur. Bistes avait peint et décoré chaque chambre avec une couleur dominante et trouvé l’espèce de fleur qui en avait le parfum. Quand on est petit et que la vue et l’odorat sont à l’apogée de leur fonction, l’alliance de ces deux sens, artistiquement agencée par le grand Maître, provoque au sein de l’esprit une sorte d’explosion, un déchaînement de la perception, à quoi, vulgairement, ceux qui ne l’ont pas vécu donne le nom d’illumination.
Mais il fallait aller plus loin, se confronter à la chair de notre enveloppe, mettre fin au carnaval de la mode, et c’est pour ça que Bistes nous emmena dans la salle des nus. La pièce était plus petite, plus intime et nous y entrâmes pleins de curiosité. Les murs étaient couverts de dessins d’hommes et de femmes nus. La première sensation fut celle d’avoir mis les pieds dans la sphère de l’interdit, ensuite nous inventâmes quelques blagues moqueuses, pour masquer notre peur de l’anatomie ainsi exposée. Mais Bistes nous fit reprendre nos esprits et nous rappela que l’art était le guide des lieux. Il nous raconta que, ma foi, les femmes étaient bien faciles à dessiner, car elles n’étaient faites que de courbes. Les hommes, en revanche, constituaient le véritable défi de l’artiste, car cet amas de muscles et de protubérances n’aimait pas l’harmonie, et qu’il fallait bien du travail, pour réaliser une œuvre à partir du corps masculin. Pendant toute ma vie, et jusqu’à aujourd’hui, lorsque je me regarde tout nu, je me dis toujours qu’il faudrait que je fasse les Beaux-Arts pour être capable de me dessiner. Et quand une femme nue se présente à moi, je la prends, la tourne et la retourne et n’y trouve que des courbes.
En 2003, c’était l’hiver, la saison de la mort, bien des années après les années 80. Habitant déjà au Brésil, je dis à ma femme brésilienne : « Mon amour, je vais te montrer le plus beau château de France ». Je téléphonai à Bistes, pour la première fois, et fus surpris qu’il se souvienne de moi. Il m’invita chaleureusement à venir au château. Malgré une forte grippe, enroulé dans plein d’habits et d’écharpes, le Maître nous fit visiter le château personnellement. Autour d’une boisson chaude, Bistes me raconta son projet d’aller vivre parmi les étoiles, de voleter dans l’espace comme une étoile filante.
Au moment de nous dire adieu, je remarquai un petit morceau de carton sur la porte du château qui disait : « Visite 10 Euros ». Dû, je suppose, à une politesse imbécile de ma part, je lui demandais s’il fallait que je règle 20 euros, prix correspondant à la visite de deux personnes. Il ouvrit alors bien grand les yeux et me gifla avec une telle force, que ma joue en resta rouge jusqu’au lendemain. Il me tourna le dos, réajusta son écharpe et rentra au château. Ma femme y vit le scandale, mais moi j’y vis mon grand Maître, celui qui par l’action disait tant de choses, celui qui avait compris à quoi sert la vie et a su si bien transmettre son message à tant de petits et de grands. Je ne l’ai plus jamais revu et pourtant, où que j’aille, il volette sans répit, dans l’air que je respire. Merci.
Nicolas Madrigal
Quelques après-midi ou j’ai été sublimée par la main du Maître, il m’a appris l’art de la pause naturelle, je l’ai admiré durant son travail, et quelque part je me suis sentie « aimée » par ce personnage si impressionnant de charisme.
Si petite sur mon matelas au sol, si dénudée dans cette pièce si vaste et baignée de lumière.
Mr Bistes , Merci de m’avoir accordé votre temps et votre générosité d’art , d’avoir ouvert mes chaviras à la perception de la vie et de toutes ses belles couleurs.
Condoléances à votre chair, votre sang et votre grand Amour.Caroline Bleuze
Aujourd’hui une STAR est partie. Si je devrais commencer quelque part, c’est peut-être quand tu m’as montré le chemin. J ‘ avais 15 ans, une fille timide dans ton cours d’art avec un avenir incertain. Tu étais notre professeur d’art à l’école et tous les jours quand nous sommes venus en classe, tu étais là pour nous dire que la vie devrait être ce que nous voulons. Que nous étions le futur et que nos rêves étaient entre nos mains. Comment puis-je oublier la leçon de vie que tu nous dur ? Comment puis-je oublier que tu as pris une chance sur moi et que tu m’as amené au concours de look Elite Model en me disant que je deviendrai un modèle et que ma vie sera extraordinaire. Comment puis-je oublier les heures que tu m’as passé à m’apprendre sur la confiance en soi et à me montrer l’art de vivre ? Le temps passé dans ton studio à écouter Maria Callas pendant que tu peignais et m’apprenais sur l’art ? Comment puis-je oublier l’amour et les soins que vous apportez à ma mère et à mes frères alors que nous n’avions pas beaucoup à vivre ? Comment pouvons-nous oublier votre esprit et votre amour inconditionnel ? ON NE PEUT PAS OUBLIER. JE NE PEUX PAS OUBLIER. BERNARD BISTES était une force, un protecteur, un homme révolutionnaire. Il s’est battu pour ce en quoi il croyait et ce qu’il appelait la BEAUTÉ. Il l’a fait avec passion et conviction Il a vu ce qu’il y a de meilleur en chacun de nous et on se souviendra toujours de lui par les gens qu’il a aidés et tout le patrimoine incroyable qu’il Il était d’une époque différente, il était juste unique. Un esprit d’enfant dans le corps d’un homme. Son bétail, le CH ÂTEAU DE MAURIAC, c’est son ARTWORK, 56 ans de rénovation avec l’aide de sa bien-aimée épouse Marylene et de son fils Emmanuel Bistes qui porteront cet héritage. Bernard, tu étais plus grand que la vie et nous aimerons toujours et chérissons ton esprit. Merci pour tout. Toutes mes prières vont à sa famille et à ses amis. Repose au pouvoir mon cher ami.
Loan Cha
A chaque jour suffit sa peine, mais les jours passent et la peine devient plus profonde encore.Nous nous connaissions de plus de 20 ans, depuis l’époque où jeune guide je venais avec des groupes visiter ton superbe château. Ton OEUVRE, ta fierté, ta vie.Plus de cinquante années passées avec ta famille à relever des ruines, à débroussailler, à reconstruire, à restaurer, à imaginer, à sublimer ce lieu.Lieu devenu depuis un très haut lieu touristique du Tarn. J’ai vu ton ouvrage s’agrandir, des pièces s’ouvrir, du mobilier apparaitre après avoir restauré.Tu te moquais de moi car j’avais le vertige et j’avais très peur de passer sur les planches simplement posées au dessus du vide quand tu as commencé à remonter le chemin de ronde au dessus de la façade d’entrée il y a déjà une dizaine d’années.Je me souviens aussi de tes coups de gueule, de tes coups d’éclats contre les journalistes, contre l’administration, contre les instances touristiques. Tu pestais avec une force impressionnante et j’étais très impressionné, surtout les premières fois.Puis je m’y suis fait et je n’hésitais pas à te tenir légèrement tête quand je trouvais que tu poussais le bouchon un peu trop loin. C’était toi aussi ce côté bouillants, ce côté un peu diva qu’ont de nombreux artistes. J’emplois le mot « artiste » dans son sens le plus noble et je sais que tu étais sensible aux bons mots bien employés. Car tu étais un artiste, un très grand artistes à mes yeux. Capable de faire un Rembrandt, un Véronèse à s’y casser le nez et les yeux ! J’ai toujours été espanté par ton art, ton savoir-faire et surtout ton immense talent.Dans la lignée des artistes de la Renaissance, tu savais tout faire, sculpter, peindre, dessiner, décorer…Tout était beau, car le beauté des choses, des êtres, de la nature, tu savais la sublimer, la mettre en avant en montrer la quintessence, la lumière intérieure, parfois frôlant même le divin.Tu m’as beaucoup appris. J’adorai venir te voir et même si je n’étais pas du tout d’accord avec certaines de tes idées, j’adorai t’écouter, te voir, entendre tes espiègleries, voir tes œuvres, tes rêves prendre forme et t’entendre en formuler de nouveaux à chaque fois.Mais voilà, tu nous a fais une drôle de dernières blague hier.Celle-là ne nous fait pas rire du tout, celle-là nous déchire plutôt. Hier, affaibli, tu nous à quitté.Ta bouche s’est tu, tes yeux se sont fermés et ton cœur s’est arrêté. Ma bouche tremble, mes yeux pleurent et mon cœur a mal.Je ne te reverrai plus. Je ne t’entendrai plus. Je ne rirai plus avec toi. Tu vas laisser un grand vide dans le monde du tourisme, tu vas laisser un grand vide parmi toutes celles et ceux que tu connaissais et qui t’aimaient, tu vas laisser un grand vide dans ma vie.C’est vivant que je te préfère.C’est riant que je veux t’entendre encore.Je regarde depuis ce matin, notre reportage que nous avons fait ensemble sur toi, sur Mauriac. Je regarde les photos prises ce jour-là.Je ne peux y croire. Non tu n’es pas mort.Un artiste ne meurt pas de toute façon.Un artiste rentre dans la lumière.Alors rentre dans la lumière Bernard, que ton âme y repose désormais en Paix pour l’Eternité et sois rassuré, ton œuvre et ton nom sont désormais entrés dans la postérité, dans le panthéon de l’Histoire du Tarn celle avec un grand HRequiem aeternam dona ei, Domine: et lux perpetua luceat ei.En ce matin d’à Dieu, je suis de tout mon cœur auprès de vous. Courage, à ta douce maman que j’embrasse tendrement, à ton frère à toi et à toute ta famille. Vous n’êtes pas seul. Il demeure à jamais dans vos cœurs, dans les nôtres qui vous soutenons dans cette terrible épreuve. Que les mots de toutes ces personnes qui ont témoigné leur peine et leur affection vous apportent le réconfort et la chaleur dont vous avez besoin. Nous serons toutes et tous là pour vous Emmanuel.Dedans Dehors
It’s been nearly three decades since I first met Mr. Bistes, and there are so many fond memories of family meals, walks and just general horsing around. Jokes that used to make me cringe at the tender age of 13 now make me laugh out loud and brighten even the darkest winter mornings, like this one. I’ll be forever grateful for all those moments, and the friendship he showed my family over the years. Thinking of you all and sending lots of love,
Caroline
Bistes!
A la fois Maître , Artiste & Roi !!!! Mais que demande le peuple !!!
Je me souviendrai de toi comme un sacré personnage !! Ces petits moments passés à tes côtés resteront plantés dans ma mémoire comme la bouture de glycine de la cour du château que tu m’avais demandé de mettre à la maison.
Elle est juste sublime, comme la forteresse que tu as reconstruite, persistante comme les valeurs que tu revendiqué et quand les bourgeons s’ouvrent au printemps, elle devient délicate comme tes coups de pinceaux.Profond respect pour toutes tes batailles Bistes !!
Tu es digne d’une place auprès des grands Rois.
Bon voyage à toi l’Artiste !! Et merci pour cette croisade !!Molinier Stéphane
Sincères condoléances à la famille de Bernard Bistes. Je me souviendrai toujours du moment où il m’a dit qu’il souhaitait peindre mon portrait lorsque je l’ai rencontré en 2006 dans son magnifique château à l’occasion du mariage de mon frère. Quel honneur d’avoir partagé ce moment artistique avec lui dans son bel atelier! Je garde un souvenir magique de ce moment. C’était un vrai plaisir de le voir à l’oeuvre! Je me souviens encore de la musique classique qui passait. Merci pour cette expérience sensorielle pleine de poésie et pour le portrait que vous nous avez offert. Il occupe une belle place dans le salon de mes parents. Bon voyage Monsieur Bistes, vous n’êtes pas quelqu’un qu’on oublie.
Anh Nguyen Soubry
Monsieur Bistes,
J’ai eu le plaisir de vous avoir comme prof. de dessin en 6ème au lycée de Gaillac en 1970! (un de mes souvenirs : vous nous aviez fait dessiner la maison de nos rêves…)
Je garde d’exellents souvenirs de nos échanges au château, au hasard d’une rencontre à Sénouillac, ou ailleurs.
Vos coup de gueule me faisaient sourire à chaque fois.
Quel personnage Monsieur Bistes!!
Chapeau l’artiste!!
Reposez en paix.
Toutes mes condoléances à votre famille.Patricia Vellarino et Sa Famille
Très Chère Madame Bistes, chers Emmanuel et Alexandre,
Veuillez accepter mes condoléances.
Je n’ai pas de mots. Je l’imaginais éternel, invincible.
Chacun de ses mots résonne en moi et il est souvent présent dans mes discussions. Votre mari et cher père m’aura énormément touché. Je lui souhaite de partir sur un merveilleux arc-en-ciel. Il représente l’élégance du cœur.Je vous envoie plein de douceur pour chacun de vous et pour toute votre famille. Recevez tout le soutien que vous avez besoin.
Avec toute mon affection évidemment,
Tendresse,Carole Aliya
Cher Maitre,
Une 1ère rencontre en tant qu’élève au collège Louis Pasteur à Graulhet. Grâce à vous je me suis quelque peu intéressé à l’art plastique
Une 2ème rencontre en tant que partenaire financier. J’ai pris beaucoup de plaisir à accompagner ce projet ambitieux porté par Bistes, l’artiste qui a mis toute une vie au service du patrimoine qu’est Mauriac aujourd’hui. Chapeau Monsieur! J’aimais nos échanges avec toujours un temps d’avance porté par l’artiste.
J’ai pu voir en ce projet un homme soutenu par sa famille. Il a mis beaucoup de son talent et de son énergie pour arriver à ses fins.
Je ne l’ai plus quitté et suis régulièrement venu admirer les nouvelles pièces pensées par l’artiste.
Le roi n’est pas mort. L’empreinte Bistes est immortelle à Mauriac. Son rire résonnera à jamais dans nos têtes.
Un clin d’oeil d’une admiratrice qui a compris que Mauriac n’est pas un château comme les Autres 😉.Pascal Albouy et Sa Famille
La disparition de notre professeur de dessin pour beaucoup d’entre nous laissera un grand vide…
J’ai eu la chance d’une visite privée et off l’année dernière, qui a ravit mes yeux et restera gravé dans ma mémoire…
Chapeau bas Bernard, pour ton talent, ta personnalité, ton franc parlé, j’ai adoré nos échanges animés, tu seras une étoile pour moi….
Des bises affectueuses à notre châtelaine, et ta famille..
Permettez-moi de dire p…..de covid-19Violette Martine
Mauriac était une fête.
Chaque fin d’année, nous arrivions y célébrer les festivités depuis Genève, la ville la plus ennuyeuse du monde.
Alex nous attendait à la gare, parfois à l’aéroport. Arriver au Château de Mauriac, ce lieu magique, le plus bel endroit au monde, était un sentiment unique. Alex, Marylène, Ema et Bernard nous ont toujours fait sentir comme de la famille.
Arriver à Mauriac, c’était se sentir chez soi. Bernard se levait tôt et venait nous préprarer un café. Que fait-il ici?, nous disait Marylène. Il avait ces petites attitudes qui le peignaient tel qu’il était. Il nous montrait ses dernières peintures, nous faisait découvrir les endroits restaurés du château, nous racontait l’histoire de cet endroit, nous encourageait à y chercher des trésors templiers.
Nous gardons beaucoup de souvenirs, de nombreuses expériences, de nombreuses images et un son : celui de la messe créole à plein volume qui résonnait dans la cour du château. Tout ça, pour que nous nous sentions chez nous.
Nous nous souviendrons toujours de lui avec beaucoup de joie et d’affection. Il vivra toujours dans nos cœurs.German y Xime
Montevideo
Merci Bernard BISTES
Nous qui sommes nés à l’ombre de ses ruines, nous qui avons grandi au son des compagnons du bâtiment et côtoyé maçons et tailleurs de pierre, aujourd’hui nous recevons en héritage un magnifique château.
Nous l’avons admiré et fait connaitre.
Ce témoin du passé nous sert de repère et signe tous les chemins de la région. Si chaque génération se plait à vouloir refaire le monde, Bernard BISTES a empêché que son monde s’oublie. A force de courage et de persévérance il a disputé au temps le rôle funeste d’effaceur de mémoire pour ne garder que l’élégance d’un édifice restauré. Il a voulu aussi profiter de cet écrin de pierre pour apporter sa touche, son œuvre, sa peinture. Précise comme un croquis d’architecte aussi colorée qu’une fresque de la renaissance italienne, aussi épurée qu’un chef d’œuvre japonais.
Encore une fois MERCI.
A toute la famille nos plus sincères condoléances.Danièle Fraysse
Katy Alexander
Tant de souvenirs, tant d’anecdotes et tant de moments forts partagés aux cotés de Bernard, Marylène, Emmanuel et Alexandre. Bernard est de ces hommes inoubliables qui incarnait la démesure, l’extravagance et le goût… Et il en faut pour redonner vie à ce lieu si symbolique. L’empreinte de l’artiste est partout, un herbier au plafond, des nus dans la salle des mariages, ou un chemin de ronde qui vient comme pour ponctuer le travail d’une vie. J’ai envie de garder l’image d’un homme au sourire plein de malice, un homme qui sera toujours là pour nous accueillir et nous faire découvrir le monde autrement.
Nous sommes de tout cœur avec vous.Cécile et Arnaud Lacombe
En ces moments si difficiles, nous voulons vous témoigner notre affection. On est certain que vous serez réconfortés par l’amour de ceux qui vous entourent. Nos affectueuses pensées vous accompagnent et nous vous souhaitons beaucoup de courage.
Michèle Daniel Christophe Virginie et Lilou
Salut l’artiste !
Là-haut, donnez des cours de couleurs aux chérubins et même à Dieu ! Pourquoi Pas ?
Vous en avez bien la capacité et surtout l’audace !………….
Moi, je continuerai à me remplir les yeux de votre beau château de Mauriac, et MERCI pour votre belle obstination à en faire une œuvre d’art.Frayssines Christiane
Nous sommes de tout coeur avec vous dans cette lourde épreuve et vous témoignons toute notre sympathie, notre soutien. Que de très bons souvenirs qui s’estompent encore une fois . Un grand merci d’avoir eu l’ occasion de vous côtoyer dans ce site idyllique Courage Emmanuel à bientôt.
Marie Claude Mathieu et Julie Baillie
Personnage unique, entier et généreux, inoubliable…
Sincères condoléances à toutes et tous.Christophe Lacaze
The devastating news of Bernard’s sudden and untimely death deeply affected both me and my family. Our immediate thoughts and prayers are with Marylène, Emmanuel and Alexandre, as well as their families.
Bernard occupies a very special place in my life. His role in making me the person I am today is unquestionable. He did not only teach me a lot about art, the history of art, design, and construction, but has also provided guidance, support, and encouragement whenever it was needed. I don’t know which turn my life would have taken without him.
But to me, Bernard was also so much more than just an outstanding mentor. I will remember him as an extremely creative and thoughtful human being, who seamlessly blended everyday life with his pursuit of beauty. I will miss the regular tours of his most recent design and construction activities. I will miss discussing his, sometimes outrageously controversial views on the world and current affairs. I will miss his pitilessly direct humor, his cheeky smile, and the mischievous spark in his eyes. I will miss the magical stories and little cheeky games that made our little boys smile and believe that there must be witches, gnomes, and ghosts hidden in each and every corner of Mauriac.
At the moment, it is difficult to imagine Mauriac without him. We miss him.
Peter Alexander and family
Lumière éclatante assumant tous les contrastes parmi les couleurs et les ombres, un sourire facétieux au service de valeurs puissantes, c’était Bistes. Vivant il restera dans l’esprit de toutes celles et tous ceux qui ont eu la chance de le côtoyer et d’apprendre avec lui. Pour le retrouver, il suffira de nous absorber profondément et authentiquement dans la contemplation d’une toile, d’un grand arbre, de vieilles pierres… A travers ce rapport intense à l’Univers qu’il nous a transmis, sa vie et son œuvre continueront à rayonner. Merci Bernard.
Théo Combes
Michel Venturi, Sabine Venturi et Martine Clergue ont beaucoup de peine en apprenant le décès de notre ami Bernard BISTES et vous présentent leurs plus sincères condoléances.
Bernard,
J’ai eu la chance de travailler avec toi au collège Pasteur à Graulhet pendant plusieurs années. Je me souviens d’une rentrée des classes où tu m’as entraînée dans une valse folle autour de la grande table de la salle des profs. La petite « jeune » de 23 ans que j’étais était terriblement gênée de cette danse effrénée qui n’en finissait pas 😅 !
Je t’ai revu régulièrement lors de mes visites touristiques au château. Jusqu’à l’année dernière avec mon fils Solal et son amie. Tu étais fier de nous montrer les nouvelles parties du château que tu avais entrepris de rénover, et nous étions émus de passer « de l’autre côté du décor ».
Merci Bernard pour ces moments.
Je m’associe à la tristesse de tes proches et leur présente mes plus sincères condoléances.
Salut l’artiste !Marie Fages
Bernard…..
L’inénarrable Bernard…
Je me souviens encore de ce jour où, me voyant passer dans la rue avec une amie, tu es sorti du commerce où tu te trouvais en hurlant : « MA COCOTTE !!!!! ».
La tête de mon amie voyant ce demi-fou avec son pull marine plein de peinture. Sa palette à lui tout seul.
C’est ça que je vais retenir. Ainsi que notre dernière conversation dans ton antre.
Bernard le lumineux, le flamboyant, le passionné…
Une immense chance que de t’avoir connu. Tu vas manquer dans ce monde plat et bien rangé.Ussel Sandra
Mr Bistes,
La première fois que je suis venue faire une photo au château, vous m’avez fait monté en pleine nuit sur une échelle en équilibre contre un arbre dans le champs en face le château ( clôturé de fil barbelés bien sûr ) …car l’angle était parfait …
A partir de là, je ne vous ai plus quitté et je vous ai suivi dans toutes vos envies et idées de prise de vue photo ( de l’archivage de toutes sortes à la vision d’une lumière du matin sur le jardin…)
J’ai été témoin de votre travail, de votre talent, de vos fous rires, de votre lucidité, de votre dureté, de votre générosité, de vos coups de gueules, de votre envie de transmettre, de votre regard d’enfant… une énergie unique qui m’a tellement apportée .
Je ne savais jamais à quoi m’attendre quand vous m’appeliez mais le temps se figeait à Mauriac, et je repartais toujours avec le cœur un peu plus rempli qu’en arrivant.
Toujours cette sensation de passer des moments privilégiés, simples de sincérité.
Un réel respect entre nous et une confiance à toute épreuve cimentaient nos échanges.Toutes nos » aventures » vont cruellement me manquer , je me sens orpheline mais tellement honorée de vous avoir eu dans ma vie.
Une rencontre unique, forte et tellement vraie.Avec les pieds sur terre et la tête dans les nuages, vous faîtes partie des grands.
Merci Bistouille !Laurie Escrouzailles
C est une bien triste nouvelle , j ai connu Monsieur Bistes alors que j était veilleur de nuit au lycée Bellevue et je suis souvent venue au château , j adore quand il me parlais de sont histoire ses visite et sont récit nous faisais voyager, au revoir Monsieur et merci l’artiste.
Serge Unternehr
Désolée pour cette bien triste nouvelle. Un personnage comme Mr Bistes me semblait immortel. Il le restera dans ma mémoire même si je ne le connaissais pas trop personnellement. C’est à son épouse et sa famille que j’adresse mes amitiés et tout le courage nécessaire pour affronter ces moments cruels . Amitiés
Bonnefont Michèle (mère d’Emmanuelle Pince-Pierry)
Sincères condoléances.
Merci à lui pour ses œuvres.Patrick Nègre
En apprenant la triste nouvelle ce matin, j’ai envoyé un message à Emmanuel en le suppliant de me dire que ce n’était pas vrai: le père Bistes n’avait pas pu s’éteindre! Même si je passais des années sans le voir, Bernard m’accueillait toujours au château avec la même gentillesse et la même authenticité… sa marque de commerce! Me prenant par le bras et me chuchotant « ma biche » à l’oreille, il me montrait ses travaux, ses dernières œuvres, sa vie! Il restera toujours pour moi l’artiste par excellence, à la fois exubérant et avant-gardiste mais avant tout amoureux des belles choses. Je vous embrasse et vous souhaite beaucoup de courage pour la suite.
Marine Baillie
Cher Mr Bistes, je garde en mémoire vos cours de dessins au Lycée Clément de Pémille à Graulhet et notre dernière visite au château où nous avons passé un grand moment assis autour d’une table sous votre olivier à parler du bon temps. Vous allez nous manquer. Je ne vous oublierais pas. Au revoir Mr l’Artiste. Une de vos anciennes élèves.
Sincères Condoléances à votre Famille.Pujol Patricia
Je suis très émue d’apprendre la disparition de Monsieur Bistes, cet artiste incroyablement talentueux et « déjanté » que j’ai eu la chance de connaître lors de ma 3ème au lycée Bellevue.
Il avait vu en moi cette folie artistique et je reconnaissais en lieu cette générosité et passion débordante. 3 professeurs on beaucoup compté dans ma vie, il en faisait partie…. Son sourire, ses blagues et surtout son envie que nous sortions des codes pour libérer notre créativité!!!
Une étoile de plus dans le ciel, un artiste gravé dans ma mémoire.
Toutes mes pensées chaleureuses à la famille. Une ancienne élève de bientôt 40 ans…Emilie Thuriès
A mon professeur de dessin ,toujours de bon humeur,jovial,qui aimait son chateau car il nous en parlait souvent , une personne que je n’oublierai pas, unique! Reposez en paix .
Boer Cathie
Monsieur, Vous étiez un grand Homme, un bâtisseur, un artiste. Votre Œuvre restera à jamais. Mes sincères condoléances et toutes mes meilleures pensées a vos proches. Evelyne bretagne Conseillère départementale du Tarn.
Evelyne Bretagne
Un partage inoubliable, de la folie, le tout dans l’émotion de la création du maître qu’était Bernard. Il avait le coeur sur la main tout en sachant ce qu’il voulait, son œuvre illustre l’homme qu’il était. Une grosse pensée plein de tendresse pour Marylène.
Montier Raynal Isabelle
C est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition d un grand homme. Grâce à sa détermination , à son talent, il a su mettre en avant notre belle région . Son château est juste magnifique. Nous avons une très grosse pensée pour son épouse, ses enfants et petits enfants.Philippe Saulieres
Each one of us Alexander’s has special memories of Bernard as well as those that we all share. He was a wonderful friend and will be much missed. We offer our deepest sympathy and love.
Dorothy Alexander